04/12/2025 reseauinternational.net  15min #298029

Europe : les va-t-en-guerre se déchaînent

par Djamel Labidi

Dans toute l'Europe, on bat le tambour, les trompettes médiatiques retentissent. les va-t'en guerre matraquent une propagande belliqueuse en flux continu. Le système médiatico-politique est tout entier mobilisé dans ce sens.

La rhétorique, les arguments sur lesquels s'appuie cette campagne belliciste laissent songeur sur ce qu'ils révèlent de la crise que traverse l'Europe.

Voyons ces arguments.

Le premier, d'abord d'entre eux : «La menace russe». Il est répété sur toutes les chaines, sur tous les tons. Comment donc ne pas y croire ? Et pourtant, à y regarder de près, il n'est qu'une affirmation. Mais L'affirmation mille fois répétée sert de vérité. Des preuves concrètes, des documents ? Rien. Le fait qu'il y ait une guerre en Ukraine peut-il faire office de preuve de menace pour les autres pays d'Europe ? En quoi s'agit-il d'une menace pour l'Allemagne, la France, l'Angleterre etc.. La Russie fait -elle la guerre aux pays occidentaux ? La Russie a-t-elle jamais fait la guerre aux États Unis parce qu'ils ont attaqué l'Irak, et pour toutes les autres agressions. L'a-t-elle faite à la France, Au Royaume-Uni, aux États Unis, lorsqu' ils ont attaqué la Yougoslavie, l'Irak, la Lybie, l'Afghanistan ? L'a-t-elle faite à la France pour la guerre d'Algérie et les autres interventions coloniales ? Où est la logique dans tout cela ?

Est-ce des armes russes qui tuent des Anglais, des Français, des États-uniens ou bien des armes européennes et occidentales qui tuent des Russes ?

Dans le marc de café...

Des dirigeants européens vont jusqu'à prévoir la date de la guerre : en 2028 dit le ministre allemand de la défense Boris Pistorius, dans une déclaration faite le 19 novembre 2025 après l'avoir prévue pour 2029 dans une précédente déclaration faite en juin 2024. C'est le même homme qui avait proclamé, en plein génocide de Gaza, «le droit d'Israël à se défendre» Le 19 novembre le chef d'état-major français parle, lui aussi, d'un «conflit direct avec la Russie d'ici 2030» etc.. Comment peuvent-ils prévoir de manière aussi précise les dates ? Dans Le marc de café ? Lorsqu'on leur demande des explications sur leurs prévisions, ils se retranchent, et les médias aussi, derrière des informations qu'auraient les services secrets européens. Commode, n'est-ce pas ?

Ou alors, c'est le procédé des preuves indirectes. En France, les pouvoirs publics en ont préparé une pleine liste prête à l'emploi : «des têtes de cochons jetées dans une mosquée, des empreintes de «mains rouges» sur les murs de Paris ou des cercueils déposés aux pieds de la tour Eiffel dans le but de déstabiliser la société française». Dans toute l'Europe, on a des «drones fantômes», insaisissables qui tournent autour des aéroports. C'est le mode de pensée du Moyen Age où les juges estimaient que plusieurs soupçons valaient une preuve. En d'autres termes, on prend les gens pour des idiots. Bien qu'on puisse soupçonner que dans ce délire, ceux qui le créent finissent par y croire eux-mêmes.

Quoi qu'il en soit, rien dans tout cela qui puisse justifier de faire la guerre, et encore plus une guerre probablement alors mondiale.

Il y a aussi l'argument de la culpabilité par «intentions». L'argument est ici que «si la Russie a développé son armée et son industrie de guerre, c'est qu'elle compte certainement s'en servir encore et encore, et ne pas s'arrêter à l'Ukraine». L'inversion est totale. La Russie est en guerre en Ukraine. Elle ne peut donc que chercher à la gagner et développer, pour cela, son potentiel de guerre. D'autant plus que l'Occident a lui-même a poussé dans ce sens, en armant massivement l'Ukraine. Misère de la logique formelle.

«Si tu veux la paix prépare la paix»

Et au final, quel va être l'argument massue des va-t'en guerre, le nec plus ultra de leur brillante culture, c'est le fameux précepte romain «Si tu veux la paix prépare la guerre». On sait à quel point cette devise a été à la base de la barbarie cruelle sans fin de l'empire romain pour justifier toutes ses guerres. Cet argument est le sophisme parfait. Aucun lien entre les deux propositions qu'il énonce, car en quoi préparer une guerre est la preuve d'une volonté de paix. «Si tu veux la paix prépare la paix», serait évidemment le raisonnement logique. Un tel sophisme est d'autant plus intéressant qu'il en dit long sur le mode de pensée des élites dirigeantes européennes actuelles. Qu'on soit attentif, et on découvrira, chaque fois, sous une forme ou une autre, dans une déclaration politique ou une autre, dans la rhétorique des médias, l'empreinte du sophisme en tant qu'art d'escamoter la vérité. L'art du sophisme est le carburant essentiel de toute l'intelligentsia belliciste. C'est d'ailleurs sur la maitrise de cet art, celui de faire prendre «les vessies pour des lanternes», pour dire les choses familièrement, que les représentants politiques ou médiatiques du milieu social au pouvoir, sont triés. Il leur faut maitriser toutes les techniques que le mode de raisonnement du sophisme a mis au point pour duper les gens : l'analogie trompeuse, la comparaison non justifiée, les conclusions ou les hypothèses arbitraires. L'essor du sophisme, à travers l'histoire, a toujours été le signe d'une culture en déclin qui abandonne la recherche de la vérité pour celle du pouvoir et de l'influence sur les esprits.

Un autre exemple à la fois du bellicisme et des outils intellectuels qu'il utilise, ce sont les arguments développés actuellement en l'Europe, pour justifier le réarmement et le service militaire. En France, le chef d'état-major de l'armée, a indigné une large partie de l'opinion française en disant récemment aux français : «il faut accepter de perdre nos enfants». Devant la réaction de l'opinion, le système médiatico-politique, est venu à la rescousse pour dire «qu'il est normal que dans la guerre on perde ses enfants». Encore un sophisme s'il en est. Cette fois ci, c'est le sophisme du «tour de passepasse». L'attention est attirée sur un faux dilemme (car perdre des vies dans la guerre est une évidence et là n'est pas le débat), mais le vrai problème, celui de faire ou non la guerre est lui, ainsi, masqué. Les «généraux de plateau», qui désormais relaient l'armée sur les plateaux, ce qu'on ne voit pas même dans les pays les plus autoritaires, sont venus en renfort pour justifier le chef d'état-major de l'armée française dans un garde à vous parfait. Mais le peuple français est plein de verve. On murmura un peu partout, que les dirigeants français actuels, pour la plupart n'ont pas d'enfants, du président aux premiers ministres, et d'autres ministres.

La crise politique se déroule sur un arrière-plan de crise démographique. Celle-ci devrait au contraire inciter à rendre encore plus précieux les enfants. C'est la preuve que l'idéologie belliciste a des aspects nihilistes, suicidaires.

Le summum du ridicule, et de la manipulation, c'est lorsqu'on en vient à promettre aux futurs appelés qu'ils ne combattront pas, qu'ils resteront sur le territoire français. Ou alors à leur promettre des taches d'ingénieur, d'informaticiens etc.. En un mot un idéal de «planqué».

Le funambulisme du discours officiel européen

Les raisonnements officiels et médiatiques s'enlisent dans des contradictions criantes : d'un côté il est dit que «la Russie est puissante, redoutable, menaçante», afin de convaincre l'opinion de la nécessité de sacrifices, et afin de relancer les dépenses de guerre, et de l'autre il est dit, parfois presque dans la même lancée, que «l'armée russe est incapable d'arriver à bout de la petite Ukraine, qu'elle avance à pas de fourmi, qu'il lui faudra à ce rythme un siècle pour conquérir l'Ukraine, qu'elle est usée par les sanctions économiques», mais cette fois, pour convaincre l'opinion européenne que la résistance de l'Ukraine est efficace, qu'elle va épuiser immanquablement la Russie, et qu'il faut donc patienter, poursuivre le soutien à Ukraine et continuer de lui donner les dizaines de milliards d'euros supposés aller au peuple ukrainien. Un véritable funambulisme du discours officiel européen.

Funambulisme aussi, lorsque des gouvernants européens affirment qu'ils ne sont pas en guerre pour dire ensuite qu'il faut développer une économie de guerre, sans s'inquiéter encore de la contradiction. Le mot de guerre est désormais utilisé à tout bout de champ. La guerre semble être devenue une véritable obsession. C'est ainsi que faute (encore ?) d'une belle guerre bien sanglante, on parle de guerre cybernétique, de guerre de l'information, de «guerre hybride». Le président français avait déjà parlé de «guerre contre le Corona» dans un élan lyrique. Quelle est donc cette fascination pour la guerre.

L'un des thèmes récurrents de l'idéologie belliciste européenne, dominante dans les milieux de l'OTAN comme dans ceux de l'Union européenne est la comparaison des PIB entre la Russie et l'Europe. Pour se rassurer probablement, ils évaluent que les PIB additionnés des pays de l'Europe occidentale, sont, à tout prendre, bien supérieurs à celui de la Russie. Mais alors pourquoi cette obsession pathologique de la Russie depuis des années si elle est si faible qu'ils le disent ? Le principe de réalité semble ne plus faire partie de l'idéologie dominante européenne. Au lieu de partir du réel, des faits, c'est-à-dire que la puissance de la Russie les met en échec. Ils disent que... ça ne devrait pas être «vu les PIB». Or ils devraient être amenés à réfléchir sur les limites de cet indicateur du PIB, surtout quand on l'isole de son contexte, celui de l'industrie réelle, qui, en Europe, s'est en grande parti affaissée, en se délocalisant, et en laissant la place à des services non matériels. Il y a aussi à prendre en compte d'autres paramètres dans un bilan de la puissance : la cohésion (ici un État centralisé et là des nations éparses), l'unité politique, les facteurs non matériels tels que la force de l'union et de la solidarité d'une société ou d'un ensemble humain, le niveau de la technologie militaire, lequel ne correspond pas automatiquement au PIB. Ainsi, l'URSS l'a emporté sur l'Allemagne nazie, qui avait un PIB bien plus élevé et qui drainait tous les PIB européens.

Les dividendes de la paix ou de la guerre ?

Il faut parler ici, du récit incroyable, lui aussi récurrent, d'une Europe qui se serait désarmée, et qui aurait touché «les dividendes de la paix» C'est l'expression utilisée, entre autres dirigeants, par le président Macron, le 6 mars 2025, pour expliquer que la génération française actuelle «ne touchera pas les dividendes de la paix» comme les générations qui l'ont précédée. Cette expression situe le degré actuel de l'idéologie va-t-en-guerre. Appliquer le mot dividendes à la paix et à la guerre ! Mentalité de banquier, de boursier. C'est dire le cynisme dans lequel baigne cette idéologie. Car s'il y a eu la paix en Europe après la guerre froide, ce qui est déjà faux (exemple la guerre des Balkans), la réalité est que la fin de l'URSS, le basculement des équilibres qui existaient auparavant, se sont traduite par des expéditions meurtrières, par des interventions sanglantes au nom d'un «droit d'ingérence», et donc des massacres généralisés dans tout le monde non occidental. Où sont donc les «dividendes de la paix» pour l'humanité ? Ces prétendus «dividendes de la paix», cela a été la guerre portée ailleurs, dans le reste du monde.

Corrupteurs et corrompus en Ukraine

Lorsqu'il y a la nième affaire de corruption dans l'entourage très proche de Zelensky, le système médiatico-politique européen s'empresse de dire que «c'est la preuve qu'il y a lutte contre la corruption et que donc la démocratie fonctionne en Ukraine». Sauf que Zelensky a tenté en vain de s'opposer aux enquêtes. Mais c'est encore un autre sophisme, une autre entourloupe de propagande. Cela reviendrait, en effet, à dire que plus il y a des affaires de corruption et plus il y a un pays démocratique. On se moque du monde et tout cela n'en devient que plus suspect. Il s'agit dans ce scandale de la corruption en Ukraine, de tous les hommes de «confiance» de Zelensky», jusqu'au numéro deux du pouvoir, Andriy Yermak. Il ne resterait donc plus à présent que le numéro un, Zelensky lui-même. Tout cela indique le caractère mafieux, et encore plus révoltant de cette guerre en Ukraine derrière les belles paroles officielles et médiatiques. Des sommes incroyables ont été versées sans contrôle aux dirigeants ukrainiens. Les enquêteurs ont découvert d'énormes sommes en cash détournées, cachées. C'est tout dire. Les États-Unis eux-mêmes s'en sont inquiétés, ont demandé des comptes, pas les européens.

S'impose alors une hypothèse : des dirigeants européens, l'État profond de l'Union européenne qui a été l'opérateur de cette gigantesque opération de transfert de fonds, ne seraient-ils pas impliqués dans ce tentaculaire système de corruption ? L'utilisation de l'Union européenne dans ces opérations financières n'est-elle pas un moyen d'échapper au contrôle des parlements nationaux ? Comment se fait-il que des dirigeants européens ont tissé avec Zelensky des liens si étroits, si intimes, alors qu'ils ne pouvaient pas ne pas savoir qu'il était à la tête d'un clan entièrement corrompu, au vu des premiers résultats mêmes de l'enquête. Outre les affinités idéologiques entre Zelensky et des gouvernants européens on aurait alors l'explication des affinités personnelles étrangement tenaces de certains dirigeants européens et des bureaucrates européens avec le président ukrainien. Ce serait là l'aspect matériel, le secret de l'obstination des va- t'en guerre dans le prolongement de la guerre en Ukraine. La guerre en Ukraine serait-elle l'affaire du siècle ? Pauvres ukrainiens.

Un totalitarisme rampant

Dans cette atmosphère délétère, pesante, qui règne sur l'Europe, il y a, enfin, un élément qui mérite toute l'attention. C'est à quel point les pouvoirs européens ont domestiqué les médias. On pourra dire que ce n'est pas nouveau. Oui, mais ce qui est nouveau c'est qu'il ne s'agit plus seulement de l'utilisation des moyens du libéralisme et de l'argent, mais, de plus en plus, ceux de la politique. Le degré de brutalité que cela a atteint dans un climat n'est pas sans ressembler à un totalitarisme rampant. Avant, on essayait de sauver les apparences, celle du pluralisme, du débat. Plus rien. Les faux semblants et les nuances se sont écroulés. Il n'y a par exemple plus aucune différence entre le discours des médias publics et privés. L'indépendance des médias n'est plus elle-même qu'un argument de propagande.

Les plateaux de télévision, les Think tanks, les journaux agréés, financés, tournent à plein tube, à plein temps, pour la propagande de guerre. Les intervenants arrivent et repartent sur les plateaux en service continu, Les services de la DGSE et du SDEC peuplent les plateaux, de façon de plus en plus en plus visible à travers des grands reporters aux CV qui coïncident avec les interventions de l'OTAN et les «points chauds» de la planète, des éditorialistes, des analystes qui ne cachent même plus leur obédience. On avait les journalistes de service, on a désormais «des journalistes des services».

Même les journalistes triés, à la fidélité reconnue, font très attention à être, sur la question de la guerre en l'Ukraine, «parfaitement dans la ligne», sans l'ombre d'un doute sur eux, à ne pas paraitre des pacifistes. Ils ont eux aussi peur et dés qu'ils disent le moindre mot qui pourrait paraitre suspect, inapproprié, ils s'empressent de montrer patte blanche et de corriger immédiatement par une vigoureuse dénonciation de Poutine, de la Russie ou même de Trump, et quand c'est nécessaire du... Hamas. Il y avait l'islamophobie, il y a désormais la propagande de guerre, parfois les deux. Difficile désormais de respirer en Europe. La civilisation va-t-elle devoir en émigrer pour s'épanouir.

L'armée française fait de la politique

Après l'intervention controversée du chef d'état-major français, des généraux sont apparus en uniforme sur les plateaux de télévision, avec toutes leurs décorations, pour soutenir leur chef. Il n'y a pas de précèdent à cela sauf pendant la guerre d'Algérie ou le poids de plus en plus grand de l'armée coloniale française l'avait amené à intervenir politiquement. L'armée française semble faire de plus en plus de politique au fur et à mesure que la confiance dans le président de la République française et les mécanismes institutionnel traditionnels se détériorent. Depuis la guerre en Ukraine, on a pu voir cela prendre de plus en plus de l'ampleur dans les médias : les généraux, appelés ironiquement pour cette raison «généraux de plateau», sont intervenus d'abord à titre d'«expert militaire», puis se sont mis peu à peu à intervenir politiquement, à signer des tribunes dans les journaux.

On comprend alors que la liberté d'expression puisse en prendre un coup. Des humoristes sont mis sur une liste noire. Les artistes, les créateurs sont devenus prudents. En France, des citoyens français collent des affiches contre la guerre. C'est leur droit. On suggère qu'ils sont des traitres, on les arrête, on les soupçonne «d'intelligence avec l'ennemi», ou d'être en contact avec des espions russes. Les défenseurs de la cause palestinienne sont trainés devant les tribunaux pour «apologie du terrorisme».

On retrouve l'atmosphère des années avant la première guerre mondiale, déclenchée pour des vétilles, et où Jean Jaurès fut assassiné. Qui sera le Jaurès ? On retrouve aussi ce climat de la guerre d'Algérie, fait, en France d'opprobre jeté contre les citoyens français anticolonialistes, Tout cela ressurgit.

Partout en Europe, les dirigeants politiques, en appellent, sous un prétexte ou un autre, à la régulation de l'Internet, euphémisme pour parler de contrôle. En France, le président Macron vient de proposer un plan de «lutte contre les fakenews» dans les réseaux sociaux et de «labellisation de l'information». De quoi sourire quand on sait que les médias mainstream sont la principale source de désinformation.

Du coup, les systèmes autoritaires, ailleurs qu'en Europe, en deviendraient presque sympathiques, comparés à la sophistication de la répression politique dans les pays européens.

Mais il y une conséquence inattendue à tout ce matraquage belliciste : il a fait prendre conscience aux peuples européens du réel danger d'une troisième guerre mondiale. Ce danger était auparavant masqué par un autre récit, celui qui, au début, qualifiait les mises en garde faites à ce sujet de chantage ou de bluff russe. Comme quoi, il ne faut pas trop jouer avec l'opinion.

On regarde, pensif, ce déferlement guerrier, La crise européenne est profonde. Elle n'est pas seulement économique, sociale, politique, elle est intellectuelle, culturelle, civilisationnelle. L'Europe qui avait suscité l'admiration du monde pour la révolution copernicienne, cartésienne, pour le triomphe de la pensée rationnelle et de l'esprit scientifique, semble sombrer dans la déraison, dans le déni, dans le refus du réel, La crise est aussi une crise de la raison.

Pour résumer, le système idéologique dominant occidental ne s'appuie plus sur des faits. Le principe de réalité est totalement oublié. Cette cécité est probablement le résultat des siècles de domination occidentale et il a peine à la dépasser. Ceux qui veulent maintenir la domination occidentale en dépit des réalités nouvelles, ne peuvent voir clair. Ils sont habités d'arrogance, de suffisance, de préjugés, de postulats sur eux-mêmes et sur les autres, C'est toujours une histoire, qui se répète, celle des forces en crise et qui déclinent.

 reseauinternational.net